Lorsque j'ai commencé mon mémoire de
maîtrise d'histoire, «Henri Cartier -Bresson, photographe du 20e
siècle», j'ai naturellement acheté un appareil photo. Ce matin
d'octobre, deux enfants en bicyclette m'ont vu avec, et m'ont demandé
de faire leur portrait. Ils m'ont laissé quelques secondes, et sont
repartis aussi vite qu'ils étaient venus.
Dans le cadre, les deux adolescents et leur vélo, une porte dérobée,
une vitrine, une affiche coupée par le cadrage.
La photographie est un chemin: une image en inspire une autre, puis
une nouvelle. Plus tard, les arrières-plan deviennent sujet principal
(les vitrines), les découpes (affiche) deviennent abstractions. Les
influences (Lee Friedlander, Brassaï) sont faites pour être digérées.
Les principes sont posés (Cartier-Bresson), mais la voie est tracée:
ce jour là j'ai su quel était mon opus 1.
Reste le
mystère du pneu à plat: comment ont-ils fait pour repartir aussi vite
et être toujours là?
2025